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Histoire de l'île

 

9ème siècle : Les Arawaks occupent la Guadeloupe avant d’en être chassés par les Caraïbes.

1493 : Le 4 novembre, Christophe Colomb, dont c'est le second périple vers l'Amérique, découvre l'Archipel des Saintes. Avec tant d'îles à baptiser, c’est en l’honneur de la fête de la Toussaint que le navigateur génois l’a baptisé LOS SANTOS, appellation devenue par la suite, par francisation du terme : LES SAINTES.

1523 : Les Espagnols tentent à plusieurs reprises de s’installer sur le sol saintois, qu’ils abandonnent en définitive aux colons français et anglais, pour investir les Grandes Antilles, puis plus tard, le continent sud-américain, prometteur de plus grandes richesses.

1648 : Occupation des Saintes le 18 octobre par le Sire du Mé à la tête d'une trentaine d'hommes afin de les soustraire aux anglais sur une requête du gouverneur Charles Houël.

1649 : le 4 septembre, le gouverneur Charles Houël, associé avec son beau-frère Jean de Boisseret d’Herblay, achète la Guadeloupe, la Désirade, Marie-Galante et les Saintes à la « Compagnie des îles d’Amérique » en banqueroute. La sècheresse excessive de Terre-de-Haut contraint les colons à abandonner l’archipel durant trois ans.

1652 : Conduits par Hazier du Buisson, les Français reviennent aux Saintes et entreprennent les premières mises en culture de Terre-de-Haut et, surtout de Terre-de-Bas bien plus propice par son climat plus humide, à l'agriculture.

1653 : Les indiens Caraïbes massacrent les colons français de Marie-Galante. Le capitaine du Mé lance alors une expédition punitive à la Dominique, le fief des Caraïbes qui, par représailles assaillent ensuite les Saintes. Ce raid vengeur est repoussé par les hommes du Compte de l’Etoile.

1658 : Les Caraïbes sont définitivement dépossédés de leurs terres pour faciliter l’installation de colons français. Le développement agricole est facilité par la mise en place du commerce triangulaire qui permettait l'importation d'esclaves destinés aux plantations de bananes et de cannes à sucre.

1664 : Colbert dissout la « Compagnie des îles d’Amérique » et rachète la Guadeloupe et ses dépendances pour le Roi.

1666 : C'est l'année des premières hostilités franco-anglaises pour la possession des Saintes, considérées alors comme le « Gibraltar des Indes occidentales ». Le 4 août, les Anglais attaquent mais un cyclone détruit quelques vaisseaux de la flotte britannique. Une troupe tente alors de s’implanter sur le rocher. Dulion et Desmeuriers s’allient aux Caraïbes de la Dominique pour déloger les Anglais de Terre-de-Haut et les forcent à se rendre le 15 août. C’est cette victoire que les Saintois fêtent chaque année depuis plus de trois siècles et demie.

1674 : Avec la Guadeloupe dont elles sont dépendantes, les Saintes sont annexées au domaine royal.

1680 : Plus aptes à l’agriculture, on observe sur les flancs de Terre-de-Bas un plus grand peuplement.

1691 : Le flibustier gouverneur de Saint-Domingue, Jean-Basptiste du Casse, délivre la Guadeloupe de l’étreinte des Anglais et les chasse hors de la zone de colonisation française jusqu’à la Barbade au sud de l'arc antillais.

1759 : Les Anglais reprennent le contrôle de la Guadeloupe jusqu’en 1763, date de signature du Traité de Paris. La France, reconnaissant la supériorité maritime des britanniques, concède le Canada en échange des dépendances antillaises.

1777 : Le gouvernement de Louis XVI ordonne la mise en chantier de Fort Louis et de Fort la Reine.

1782 : Le 12 avril, au terme d’une bataille navale mémorable dans le canal des Saintes, la flotte française est anéantie par l’Armada de sir Georges Brydges Rodney, vice-amiral d'Angleterre. La bataille opposa les Français, leurs 31 navires et 2558 canons aux Anglais, leurs 36 vaisseaux et 2640 canons. Cette défaite française est gravée dans l’histoire sous le nom de la « Bataille des Saintes ». Au terme de cette victoire navale, la couronne britannique restera maître des lieux pendant 20 ans.

1794 : Le 9 avril, les britanniques s’installent aux Saintes et construisent un pénitencier avant que le sanguinaire sans-culotte Victor Hugues ne les en chasse provisoirement. Durant une quinzaine d’années, la chasse aux Anglais dans les Petites Antilles est la principale préoccupation des corsaires français, républicains, puis bonapartistes.

1802 : Les Anglais cèdent à la pression des raids français et fuient la terre saintoise. 

1809 : Le 14 avril, tandis que les britanniques reprennent possession des Saintes, Jean Calo - jeune engagé breton - et deux compagnons, Cointre et Solitaire, réussirent à faire s’échapper par la passe de la « Baleine » trois vaisseaux français de la rade de Terre-de-Haut alors bloquée par la flotte anglaise. Malgré cet exploit, les Saintois capitulent et l’archipel retombe sous la domination britannique.

1814 : Le 30 mai le Traité de Paris rend la Guadeloupe à la France mais les Français ne reviendront aux Saintes que le 10 décembre de cette année.

1815 : Le 6 juillet, et pour quelques semaines, l’archipel des Saintes retombe aux mains des Anglais.

1816 : Les Saintes passent définitivement sous la tutelle française.

1822 : La Néréide aborde les Saintes et fait campagne à Terre-de-Haut. Le chevalier Fréminville rencontre la jolie Caroline. La mort de la jeune fille - elle se serait noyée par amour - inscrit la légende plus dans les manuscrits de l’époque que dans la mémoire des Saintois.

1825 : Le 26 août, un cyclone dévaste le Sud de la Guadeloupe et les Saintes.

1844 : Afin de garantir la protection de la rade contre un éventuel retour des britanniques, la fortification de l’archipel des Saintes est remise à l’ordre du jour. Les travaux du Fort Napoléon sont repris après trois ans d’étude et seront achevés en 1867.

1851 : Un pénitencier militaire est édifié à l’îlet à Cabrit.

1856 : Une prison de femmes est construite aux Saintes.

1865 : Le 6 septembre, un ouragan passe sur l'îlet à Cabrit et dévaste le pénitencier.

1871 : L’îlet à Cabrit se voit converti en lieu de quarantaine. Un lazaret y est construit afin d’accueillir les immigrés en provenance des comptoirs français des Indes, Chandernagor et Pondichéry.

1882 : Le 9 août, Terre-de-Bas est érigée en commune et devient la deuxième cité de l'archipel.

1889 : L'état major français retire sa garnison des Saintes.

1890 : La Compagnie de Discipline abandonne également les hauteurs isolées de Terre-de-Haut et de l’îlet à Cabrit.

1902 : Le pénitencier est désormais livré aux cactus et aux iguanes.

1903 : Le médecin de marine, payé auparavant sur le budget local, quitte à son tour Terre-de-Haut. La rade des Saintes perd définitivement sa vocation stratégique mais, pour honorer son histoire, nombre de bâtiments de la Marine Nationale y mouilleront durant le siècle à Terre-de-Haut.

1906 : Lors de son tour du monde, le croiseur « Duguay-Trouin » fait escale aux Saintes et y accomplit des manœuvres. Le navire école la « Jeanne D’Arc » mouillera traditionnellement aux Saintes pour la fête patronale, le 15 août.

1928 : Un cyclone meurtrier dévaste la Guadeloupe et met à mal Terre-de-Haut. La mairie de bois cède à la tourmente et laisse s’envoler bon nombre des archives administratives des Saintes.

1934 : Les Saintes entrent dans le tourisme et voient se multiplier les résidences secondaires de Guadeloupe.

1940 : La France est occupée par les Allemands, et Terre-de-Haut devient la plaque tournante de la dissidence antillaise vers l’Amérique et l’Angleterre. Quelques Saintois (Rapahël Cassin, Constant Bélénus, Masséna Desbonnes, Camille Azincourt, Eustase Samson, Serge Léon, Derville Azincourt, Eugène Hoff, Werter Cloris) s’embarquent clandestinement pour rejoindre les F.F.L. du Général de Gaulle. Le gouvernement pétainiste de l’amiral Robert fait interner les Gaullistes dans les geôles du Fort Napoléon.

1946 : La loi de départementalisation accorde le statut de département français à la Guadeloupe et à ses dépendances.Les Saintes tirent profit de ce nouveau statut.

1966 : La piste de l’aérodrome est construite à l’emplacement comblé de l’étang Bélénus.

1969 : Le premier hôtel est construit sur le flanc Nord du Morne à Cointre C'est le "Bois Joli" qui porte encore à ce jour, ce nom. Jusqu'en 1974, date à laquelle sera construite la route d'accès, les amoureux de la plage et de solitude rejoignaient cet hôtel uniquement par bateau.

1972 : Une usine de dessalement s'installe à Terre-de-Haut. Elle n'existe plus aujourd'hui, une canalisation sous-marine approvisionne l'île depuis la Guadeloupe.

1974 : Le patrimoine historique de Terre-de-Haut est mis en valeur par une poignée de bénévoles. Le Fort Napoléon retrouve une nouvelle jeunesse notamment sous l’impulsion du « Club du vieux manoir ». Depuis lors, il accueille un nombre toujours croissant de visiteurs et devient rapidement le premier pôle touristique et culturel de l’archipel (plus de 130.000 entées payantes ont été enregistrées en 2000). Un syndicat d’initiative est créé à Terre-de-Haut.

1984 : Les jardins botaniques de Monaco et de Nancy parrainent la naissance d'un jardin exotique sur les remparts du Fort Napoléon. Dans le cadre de l'opération la "Route des Fleurs", Terre-de-Haut est jumelé avec la ville de Baccarat, célèbre dans le monde entier pour ces cristalleries depuis le 18ème siècle.

1990 : Les efforts soutenus de la municipalité et de l'ensemble de la population saintoise pour la préservation de leur patrimoine, sont récompensés par l’Oscar de l’environnement.

2000 : Le cap des 300.000 visiteurs par an aux Saintes est franchi.

2004 : Le 21 novembre, un séisme de magnitude 6,3 (le plus important enregistré dans l'archipel depuis plusieurs décennies) se produit à 7h41 locale dans l'arc des Petites Antiles entre les Saintes et la Dominique. Il provoque d'importants dégâts.

2005 : Terre-de-Haut panse ses plaies et ouvre de vastes chanitiers de reconstruction. Après une évaluation globale des sinistres aux biens privés comme publics, il est procédé à la démolition des édifices dangeureux avant d'engager la reconstruction de l'école primaire et du clocher de l'église puis à la consolidation de la voirie et du patrimoine communal.

2017 : La commune de Terre de Haut, connait des dommages importants suite au passage de l’ouragan Maria près de ses côtes le 17 septembre 2017.